L’otite est une infection de l’oreille, mais il faut savoir que l’oreille se compose de plusieurs parties :
- L’oreille externe, composée principalement du conduit auditif externe et du pavillon de l’oreille.
- L’oreille moyenne : composée principalement par le tympan.
- L’oreille interne : qui renferme des structure nerveuses spécialisées qui servent à traduire le stimulus mécanique en information sensorielle, et permettre d’ouïr.
L’otite est donc une inflammation qui touche l’oreille externe ou l’oreille moyenne (l’inflammation de l’oreille interne est appelée labyrinthite), de façon aiguë ou chronique, pouvant être à l’origine de séquelles fonctionnelles permanentes, voire d’une cophose (surdité totale).
Connues principalement pour être des infections de l’enfant, les otites peuvent passer totalement inaperçues et ce car il existe plusieurs sous-types d’otites, dont certaines ne se traduisent par aucun symptôme clinique. C’est pour cela qu’il faut savoir reconnaître les signes d’une otite, mais également les moyens mis à disposition pour lutter contre cette dernière, et éviter que le patient ne développe des séquelles irréversibles.
Reconnaître une otite
L’otite aiguë étant une maladie très fréquente dans l’enfance, les parents y ont en général fait face au moins une fois, et savent -si non la reconnaître- au moins la suspecter ! Le maître symptôme devant une otite aiguë moyenne est la douleur ainsi que l’écoulement (ou otorhée) clair ou purulent !
Si jamais il s’agit d’un très jeune enfant qui ne parle pas encore, il faut être attentif à ses gestes : en effet, ce dernier aura souvent tendance à se tenir l’oreille. Du reste, le tableau clinique peut parfois être dominé par une seule fièvre, le plus souvent à 38 ° ou 39 °.
Le danger de ce type d’otites aiguës réside dans le fait qu’elles puissent évoluer vers des formes chroniques, pouvant être très dangereuses. L’otite séro-muqueuse est la forme d’otite chronique la moins grave, mais la plupart des autres types s’accompagnent d’une perforation du tympan et/ou de séquelles auditives parfois très graves :
- L’otite fibro-adhésive.
- La tympano-sclérose.
- L’otite choléstéatomateuse.
Toutes ces formes comportent une destruction du tympan, ce dernier est soit remanié entièrement, soit totalement rétracté.
Comment traiter l’otite ?
Le traitement de l’otite dépend très fortement de son statut évolutif, du type d’otite, de l’atteinte qui prédomine, mais également du terrain sur lequel elle survient.
Il faut également savoir que si les antibiotiques sont le grand amour des parents, qui ne sont rassurés que si ces derniers ornent leur ordonnance, leur prescription est loin d’être systématique, bien au contraire !
En effet, dans les formes où l’otoscopie visualise un tympan simplement congestif (c’est à dire légèrement gonflé et plutôt rouge), les médecins ne préconisent pas la prescription d’antibiotiques. Ils conseillent de se limiter à un traitement pour lutter contre la fièvre, et laisser l’épisode d’otite se résoudre de lui-même.
Dans le cas d’une fièvre très élevée, d’une angine érythémato-pultacée (l’angine et l’otite sont très souvent retrouvées ensemble et se déclenchent l’une l’autre mutuellement), les antibiotiques peuvent être prescrits, en général il s’agit d’amoxicilline couplé à l’acide clavulanique (Augmentin) ou une céphalosporine de 3ème génération (Claforan).
Enfin, dans les otites chroniques qui donnent des perforations du tympan et qui retentissent sur la fonction auditive, le traitement est quasi exclusivement chirurgical. Il existe plusieurs techniques allant de la réparation du tympan à la suture de ce dernier ou encore à son remplacement total par un aérateur ou pas un implant.
Les indications de la chirurgie dépendent surtout du type d’atteinte, et de la réversibilité des lésions.